samedi 31 janvier 2015

[Chroniques en Rafale] Janvier 2015

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Ce mois de janvier fut bizarrement actif avec beaucoup de sorties dont certains venant de gros groupes, ce qui est étrange dans la mesure où le Metal avait jusqu'ici tendance à hiberner pendant l'hiver, ce n'est plus le cas, on se retrouve avec des albums de Napalm Death ou de Marduk qui occupent le terrain hivernal, sans doute pour éviter l'embouteillage du printemps.
Bref, les chroniques à l'arrache du mois de janvier, c'est maintenant!

vendredi 30 janvier 2015

[Chronique] Armageddon - Captivity & Devourment

"Thankfully, there is no drama behind the scenes here. This is the best way forward for all involved. Christopher simply does not feel at home with playing extreme metal anymore"
Ceci est donc la raison du (deuxième) départ, cette fois-ci surement définitif, de Christopher Amott d'Arch Enemy en 2012, le gars ne souhaitait plus jouer de Death Metal, c'est donc tout naturellement que la première chose qu'il ait faite (enfin la seconde, l'aventure Ghost Ship Octavius ayant tourné court pour lui) a été de réactiver son ancien groupe Armageddon, un groupe de... Death donc, ce qui est tout à fait logique.
Ça pue le complot à plein nez ça, on nous cache des choses, et tout ça me fait penser que dans le Metal, ce ne sont que magouilles et compagnie et qu'on nous prend pour des jambons!
Bref, Armageddon c'est à la base le side-project de Chris Amott (ça t'ennuie pas que je t'appelle Chris?), un petit truc sympa maintenu en vie entre deux albums d'Arch Enemy, et d'ailleurs, quand je vous disais qu'Armageddon était un groupe de Death, ce n'est pas totalement vrai, le premier album Crossing the Rubicon œuvrait certes dans le MeloDeath, mais les deux suivant bifurquaient allègrement dans le Power et le Heavy, ce dont on se fout désormais car Armageddon revient au Death mélodique pour son retour aux affaires, est-ce une bonne idée? mouais, pas vraiment...

jeudi 29 janvier 2015

[Chronique] Archgoat - The Apocalyptic Triumphator

A une époque où le Black Metal est de plus en plus aseptisé (certains diront de plus en plus nul mais c'est un autre débat), les petits teigneux finlandais d'Archgoat semblent bien décidés à maintenir intact une certaine conception du Black, blasphématoire, sans aucune concession, dégueulasse aussi, Archgoat, c'est plus Trve que Trve, ces mecs n'en ont rien à branler, et ne craignent nullement le ridicule, car sinon, pourquoi utiliser des noms de scène hilarants comme Lord Angelslayer, Ritual Butcherer, et Sinisterror? Typiquement le genre de pseudonyme qu'un gamin de 13 ans qui vient de découvrir Dimmu Borgir prendrait sur le net pour commenter des vidéos de ses héros peinturlurés sur youtube.
Archgoat, c'est un peu des feignasses aussi, le groupe existe depuis plus de vingt ans, mais n'a sorti son premier vrai disque qu'en 2004, Whore of Bethlehem, qui était particulièrement croustillant, The Light-Devouring Darkness trois ans plus tard était même meilleur, enfin, à condition d'aimer le Black ultra punitif, primitif et dégueulasse, Archgoat semblait enfin lancé, et puis plus grand chose à part un EP et quelques splits afin de rappeler au monde que le groupe existait, de ce fait, cela va sans dire que ce troisième album était particulièrement attendu par des fans en mode pucelles qui attendaient impatiemment de se faire déflorer l'anus par ces légions de l'enfer finlandaises, 6 ans c'est long, mais The Apocalyptic Triumphator est là, reste à voir si Archgoat ne va pas nous la jouer petite bite et nous envoyer la sauce dans la gueule...

lundi 26 janvier 2015

[Chronique] 6h33 - Deadly Scenes

Vous devez le savoir depuis le temps, je suis assez bon public concernant les groupes barrés et l'avant-garde en général, j'ai une affection particulière pour les zinzins de l'espace qui repoussent les limites et explorent de nouveaux horizons.
Bref, cet album des français de 6h33, je l'attendais de pied ferme, comme du pain béni, ça devait être génial, révolutionnaire, novateur, je l'avais même précommandé chez Kaotoxin, en version bundle en plus, c'est vous dire si j'étais confiant, sauf que voilà, j'ai tout essayé, je l'ai écouté plein de fois, j'ai tout fait pour aimer Deadly Scenes, pour essayer d'en sortir au moins quelque chose de positif, et non, rien, que dalle, j'ai beau l'écouter encore et encore, il n'y a presque rien à sauver du naufrage Deadly Scenes, un authentique échec de la scène nawak française, à mon grand regret, une énorme déception...

dimanche 25 janvier 2015

TV Metal (2015 - Semaine 4)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...
Bref, toutes les vidéos Metal de la semaine, le meilleur et surtout le pire, c'est maintenant!

A moins que vous n'ayez hiberné dans une grotte depuis un an, vous avez forcément remarqué le succès de Babymetal l'année dernière, Kiss aussi, et quand y'a de l'argent à se faire, Simmons et Stanley sont toujours dans les parages pour prendre une part du gâteau, l'opportunisme habituel du groupe ne surprend même plus, bref, dans un souci de faire du blé, Kiss s'est associé à un groupe de J-Pop de gamines et le résultat est une gigantesque merde, même le clip en fait des tonnes dans le WTF nippon à tel point que cela apparaît forcé et donc ridicule, allez hop, poubelle...

jeudi 22 janvier 2015

[Chronique] Napalm Death - Apex Predator - Easy Meat

Encore une légende au menu de la chronique du jour, et de l'authentique cette fois, pas une petite légende frelatée au statut douteux, non, Napalm Death est du genre à avoir participé à l'élaboration d'un genre, ce qui n'est pas rien (en compagnie de Repulsion, Carcass, et un peu Terrorizer aussi), également un groupe que presque tout le monde respecte et qui fait l'unanimité, ce qui est plutôt rare de nos jours, bref, il est difficile de ne pas aimer Napalm Death.
Véritable institution du Grindcore depuis une bonne trentaine d'années, on ne peut pas vraiment dire que les anglais aient jamais véritablement déçu tout au long de leur discographie, même si l'on oubliera bien volontiers les errements artistiques de la fin des années 90 et du début des années 2000, quasiment une décennie de perdue avant le retour en forme en 2005 avec The code is Red, le début de l'âge moderne pour Napalm Death, le moment où ils se sont dit qu'il ne servait plus à rien d'expérimenter et que s'en tenir à ce qu'il savaient faire de mieux était le bon plan pour continuer une petite carrière sans décevoir personne, et sur chaque album depuis 2005, c'est la même chose, du classique Napalm Death, avec tout le savoir-faire des anglais, avec à chaque fois quelques incartades bizarres le temps de deux-trois titres, partant de là, si vous avez suivi Napalm Death ces dix dernières années, vous savez déjà à quoi vous en tenir...

lundi 19 janvier 2015

[Chronique] Marduk - Frontschwein

Marduk fête cette année ses 25 ans, putain, à l'échelle du Black Metal moderne c'est presque depuis la nuit des temps, Marduk a toujours été là, fidèle au poste, et a toujours su faire passer la pilule lors de ses nombreux changements stylistiques, surtout lors de sa première année d'existence, Marduk ne semble pas vouloir raccrocher ses rangers, ni même remiser au placard son crucifix, toujours fermement enfoncé dans le cul d'une demoiselle depuis la demo Fuck me Jesus, un peu comme Excalibur, et j'imagine que celui qui parviendra à le retirer du fondement de la gente dame deviendra le nouveau roi du Black Metal.
Car le roi vacille et le royaume est en péril depuis une dizaine d'années, l'usure du pouvoir surement, car Marduk s'enfonce depuis quelques albums dans la monotonie, et qu'importe si Serpent Sermon en 2012 redressait, un tout petit peu, la barre, le ver est dans le fruit, et les suédois se retrouvent confronté à la vision de leur décrépitude, un combat que l'on sait perdu d'avance, mais cela ne va pas empêcher Marduk de continuer de capitaliser sur sa légende et son statut de groupe culte se battre contre l'adversité, que le groupe n'ait plus d'idées ni même l'envie de se surpasser, il va falloir se taper cette nouvelle purge attaque du Panzer satanique suédois, ne vous inquiétez pas, ça ne fait pas mal, en tout cas beaucoup moins qu'avant, et l'on s'en remettra vite, bienvenue sur le front du cochon (Je ne parle absolument PAS allemand, mais cette traduction à l'arrache de Frontschwein me fait marrer), un endroit curieux où l'on va assister aux tristes manœuvres d'un géant suédois qui tourne en rond...

dimanche 18 janvier 2015

TV Metal (2015 - Semaine 3)

Ce n'est pas une défaillance de votre moniteur, n'essayez donc pas de régler l'image, nous maîtrisons à présent toute retransmission, nous contrôlons les horizontales et les verticales, nous pouvons vous noyer sous un millier de vidéos, ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà, nous pouvons modeler votre vision, et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir, pendant les minutes qui viennent, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre, nous partagerons les angoisses, et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses, au-delà du Metal...
Bref, toutes les vidéos Metal de la semaine, le meilleur et surtout le pire, c'est maintenant!

On arrête tout, la date de la fin du monde fin d'être fixé au 23 janvier, date de la sortie de Dracula: Swing of Death, en effet, je ne vois pas comment on va résister à ce déluge de Kitsch qui va s'abattre sur nous pauvres mortels, bref, le brillant Jorn Lande, alias le meilleur chanteur de l'univers connu et inconnu, associé à son pote Trond Holter vont sortir un disque sur Dracula, ça va être glorieux, brillant, que dis-je, extraordinaire, par contre, faudra m'expliquer les expressions faciales de Jorn quand il chante, on dirait qu'il est constipé et qu'il pousse de toutes ses forces, c'est assez comique...

jeudi 15 janvier 2015

[Chronique] Desolate Shrine - The Heart of the Netherworld

On peut toujours compter sur Dark Descent pour ambiancer nos débuts d'années, le reste de l'année aussi d'ailleurs, puisque ce petit label du Colorado a pris la bonne habitude de sortir régulièrement de véritables perles issues du meilleur de l'underground extrême et occulte.
Bref, après Lvcifyre et son Svn Eater en janvier dernier, Dark Descent est bien décidé à nous balancer une fois encore la première grosse baffe extrême de 2015, dans la mesure où l'autre sortie ce mois-ci du label est le premier album de Ghoulgotha, et qu'il n'est pas question que je perde mon temps à le chroniquer, c'est ainsi que nous allons nous intéresser au troisième album des mystérieux finlandais de Desolate Shrine (rien que le nom ça donne envie), The Heart of the Netherworld, et quand on voit le titre et la pochette, il y a peu de doute sur le contenu, ce sera du Death, du sale, du punitif, du malsain, du Death misanthropique qui ne lésine pas sur les atmosphères pour vous envoyer définitivement dans les ténèbres, et bonne nouvelle, Desolate Shrine s'est encore amélioré et surpasse largement ses deux prédécesseurs déjà pas vilaine du tout, avec une dose de raffinement supplémentaire malgré le caractère tout naturellement hideux du propos...

lundi 12 janvier 2015

[Chronique] The Crown - Death is not Dead

L'air de rien, The Crown fête cette année les 25 ans de sa formation, d'abord sous le nom de Crown of Thorns le temps de deux albums, puis à partir de 98 sous le nom avec lequel il gagnera une certaine popularité avant de splitter suite au manque d'intérêt du public pour leur musique.
Ce n'est pas le premier retour de The Crown, les suédois étaient déjà revenus dans l'indifférence générale sortir en 2010 un peu folichon Doomsday King avec au chant Jonas Stålhammar en remplacement du vocaliste originel Johan Lindstrand, un album moyen pour un groupe habitué à sortir des albums en forme de coups d'épée dans l'eau depuis le tour de force Deathrace King en 2000, le seul vrai coup de génie des suédois.
L'anniversaire de ses 25 ans, ça se fête avec un disque, peut importe l'envie de sortir un album, il faut marquer le coup, même si l'on est un authentique second couteau de la scène suédoise condamné à évoluer dans l'ombre, Death in not Dead va-t-il enfin parvenir à faire monter The Crown en première division? Non, c'est con hein, mais c'est comme ça...

dimanche 11 janvier 2015

TV Metal (2015 - Semaines 1 & 2)

Après une petite pause bien méritée, il est temps pour TV Metal de reprendre du service avec une édition un peu bordélique qui va également me servir à liquider les dernières vidéos de 2014, vous vous doutez bien qu'après un break, les vidéos se sont accumulées et que le programme s'annonce chargé, on ne perd donc pas de temps et on fonce dans le tas!

Il y a des choses qui ne changeront jamais, cela fait quasiment 20 ans que les polonais font du Behemoth (j’exagère un peu, mais à peine), et à l'écoute de cet extrait du prochain album Crvsade:Zero qui sort fin janvier chez Napalm, on ne peut être que rassurer par la capacité du combo polonais à... encore et toujours faire du Behemoth, c'est ainsi, un Blackened/Death que l'on ne peut jamais considérer comme mauvais, toujours solide même, mais jamais de quoi sortir de l'ombre de son encombrant compatriote, bref, ce morceau, il est sympa, vous l'avez déjà écouté une bonne centaine de fois chez tout un tas de groupes polonais, avec un clip à petit budget qui rend tout ça encore davantage passe-partout...

samedi 10 janvier 2015

[Chronique] Satan's Host - Pre-dating God (part 1 & 2)

La vie est un éternel recommencement.
Où en serait Satan's Host si Harry Conklin (Jag Panzer, Titan Force) n'était pas revenu au bercail en 2009? surement nulle part, surement encore en train de faire du Black/Death plutôt médiocre et quelconque, une bonne idée qu'a eu le guitariste Patrick Evil que de rapatrier son chanteur original, surement le vocaliste le plus sous-estimé du Power Metal.
Avec ce bon vieil Harry, alias Leviathan Thisiren, alias encore The Tyrant (ouais, on aime bien les pseudo à la con chez Satan's Host, dont un batteur qui s'appelle Evil Little Hobbit, #Facepalm), le combo américain est finalement revenu à ce qu'il sait faire de mieux, du Power Metal Evil et menaçant, qui bien évidemment nous renvoie au premier album, Metal from Hell (1986), un Power Metal, assez théâtral, où viennent se greffer de discrètes mais gouleyantes références au Black/Death qui les a occupé pendant la dizaine d'années de la période L.C.F. Elixir (décidément, ce groupe à des chanteurs aux pseudos bien bizarres).
By the end of the Devil, puis Virgin Sails en 2013, avaient démontré la capacité de Satan's Host à se réinventer, à changer, pour le meilleur, et deux ans plus tard, c'est par un double album chargé jusqu'à la gueule que les américains font leur retour dans les bacs... Wait, un double album? alors que le principal reproche que l'on pouvait émettre à l’encontre de Virgin Sails était justement sa longueur excessive? curieuse idée, et bien entendu, vous tenez là le premier défaut de ce double album des américains, le premier, car pour la première fois depuis le retour de Conklin, on retiendra plus les défauts que les qualités de ce Pre-dating God.

mardi 6 janvier 2015

[Chronique] Snakefeast - The Pythoness

C'est la grande rentrée 2015 pour ce blog après quelques jours de repos bien mérités, et pour célébrer ça en beauté, rien de mieux qu'une chronique, ce qui est toujours une bonne idée.
Enfin, quand je dis bonne idée, faut voir, car aujourd'hui nous allons parler d'un groupe que l'on qualifiera de très particulier qui risque de diviser et de laisser perplexe certains d'entre-vous qui se décideraient à l'écouter, car ce groupe pratique un Metal très peu orthodoxe.
Snakefeast, tout droit venu de Baltimore, nous propose avec The Pythoness son premier album via les toujours excellents Grimoire Records, le groupe se compose du bassiste Carson Korman, du batteur Dave Cavalier, le chant étant assuré par le boss du label himself Phil Doccolo, à ce trio s'ajoute un violoncelliste ainsi que deux saxophonistes pour le fun, vous ne remarquez rien? il ne manquerait pas un truc dans la composition du groupe? Voilà, vous venez de comprendre la particularité majeure de Snakefeast...